2 - Dans le théatre ancien

Homère, dans le premier chant de l'Odyssée, évoque le meurtre d'Agamemnon, de retour de la guerre de Troie, par sa femme, Clytemnestre, et son cousin, Égisthe , qui s'étaient épris l'un de l'autre pendant son absence. Athéna fait l'éloge à Télémaque de la vengeance d'Oreste, le fils d'Agamemnon, qui tua Égisthe et Clytemnestre.

Eschyle met en scène Oreste dans deux tragédies : Les Euménides et Les Choéphores . Il est cité dans Agamemnon.

Anacréon évoque la folie furieuse qui frappa Oreste et Alcmaeon après qu'ils eurent tué leurs mères, et, non sans humour, confie : « mais moi qui n'ai tué personne, je veux devenir furieux après avoir bu du bon vin »(Ode 31 - Sur lui-même ).

Sophocle utilise de nombreuses fois le personnage d'Oreste dans ses tragédies. Oreste est présenté comme le fils d'Agamemnon et de Clytemnestre et ayant trois sœurs :  Electre, Chrysothémis et Iphianassa (Electre 158 ).

Suivant en cela Homère, Sophocle ne donne pas à Oreste comme sœur Iphigénie mais Iphianassa. Il ne s'agit pas d'un simple changement de nom puisque ni Sophocle, ni Homère ne parle du sacrifice d'Iphianassa (Iphigénie fut sacrifiée par Agamemnon pour avoir des vents favorables à sa flotte en partance pour le siège de Troie ).
Agamemnon fut, à son retour de la guerre de Troie , tué par sa femme. Oreste fut alors recueillit par le roi de Phocide Strophios qui l'éleva avec son fils Pylade à Crissa « abondante en pâturages  » (Electre 180 ).

Une solide amitié se forgea entre Pylade et Oreste. Lors de son retour à Mycènes, Pylade accompagna Oreste et l'aida à venger la mort de son père.

Euripide, dans la tragédie intitulée Oreste présente les événements qui suivirent le meurtre de Clytemnestre par Oreste. La ville de Mycènes s'émeut qu'un fils ait tué ainsi sa mère et condamne à mort Oreste pour avoir perpétré ce crime impie et Electre pour l'y avoir aidé.

Horace évoque par trois fois Oreste dans son œuvre. La première fois, dans une épode sur l'art, il indique que lorsque l'on joue Oreste, on ne peut bien jouer ce rôle qu'en étant triste (Art poétique - aux pisons ).

Les deux autres fois, dans une satire, Horace se joue de la notion de folie et souligne le paradoxe entre Oreste en proie aux Furies (et donc dit fou) qui ne tue personne alors qu'auparavant, dit sain d'esprit, il tua Egisthe et Clytemnestre (Satires II, 03 ).